Je suis actuellement en CDI dans un grand groupe de gestion de déchets, au sein de deux usines de valorisation énergétique. Depuis 2.5 ans que je travaille en tant que coordinatrice EQS, cette fonction m’apparait comme un relai entre l’opérationnel et la direction, au carrefour de plusieurs réalités économiques, industrielles, sociales… J’ai en effet un rôle qui consiste à impulser une dynamique quotidienne du point de vue sécurité et environnement au sein de deux sites de production tout en étant en relation avec les responsables du groupe, présents au siège. Cela se traduit par des actions autour du maintien des certifications, du suivi des nouvelles obligations réglementaires et de leur traduction opérationnelle…. Notre activité, l’incinération des déchets avec valorisation thermique, est potentiellement dangereuse pour l’environnement et les personnels. Les employés évoluent dans un environnement à risques : four avec une température de fonctionnement de plus de 800°C, chaudière à environ 40 bars de pression, présence de produits chimiques comme la soude, l’acide chlorhydrique, ou des produits pulvérulents comme la coke de lignite…, conditions de travail contraingnantes (bruit, odeurs etc...)…. Il faut donc être particulièrement vigilant, notamment à la sécurité des personnes et des biens. Cette particularité m’a amenée ces dernières années à élaborer un plan d’urgence en lien avec le SDIS, évaluer le risque chimique en établissant une fiche d’exposition par salarié, à rédiger le document unique…
Aujourd’hui, ce que j’apprécie, outre les responsabilités, c’est le sentiment d’effectuer des actions bénéfiques même si j’ai conscience que cela peut sembler naïf et le mixte entre aspects techniques, pratiques et théoriques.
Mon leitmotiv initial reste l’environnement mais je n’écarte pas l’idée d’aller explorer d’autres thématiques d’ici quelques années : Développement Durable, RSE, projet solidaire, conseils… Quelle que soit ma voie future, garder son intégrité face aux pressions industrielles et/ou économiques est primordial. Une question au cœur de notre métier que je garderai toujours en tête.’